La dystopie et l’architecture

La dystopie et l’architecture

© Vigilism
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A travers l’image, Olalekan Jeyifous a imaginé des bidonvilles verticales pour le centre de Lagos. C’est une vision dystopique qui pointe sur la mauvaise qualité de la vie dans les zones pauvres. Une idée à la fois osée et originale.

A chaque artiste sa manière de passer un message universel ou de mettre en évidence un problème de société. Olalekan Jeyifous le fondateur de l’agence Vigilism, né au Nigeria et basé à Brooklyn expose ses œuvres partout dans le monde, il crée également d’étonnants visuels inspirés de l’architecture. L’artiste a eu l’idée de transformer les habitations des bidonvilles en un atypique gratte-ciel situé dans le centre de Lagos, la plus grande ville du pays connue surtout par ses activités industrielles et commerciales.

La communication à travers l’image

Selon Jeyifous ces images juxtaposent les problèmes des bidonvilles et de leurs habitants. Il s’agit d’offrir plus de visibilité à des communautés marginalisées et pauvres. Les images présentent de grandes tours cylindriques composées d’un patchwork de matériaux y compris la tôle et le plastique. Un mélange que l’on trouve dans des maisons auto construites qui se trouvent dans des zones manquant cruellement d’assainissement, de l’électricité et des services médicaux entre autres.

Les images présentées par l’artiste à la biennale d’architecture et d’urbanisme de Shenzhen 2015 opposent deux mondes en créant une conversation visuelle entre l’idée même du gratte-ciel et les bidonvilles. Une manière intelligente de lancer le débat sur l’existence même des bidonvilles dans le monde.

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Le site de l’artiste Olalekan Jeyifous : ici.

Les images : © Vigilism