Énergies Légères, l’exposition phare du Pavillon de l’Arsenal

Ludique, didactique et surtout indispensable, l’exposition Énergies Légères se dévoile avec finesse à Paris, au Pavillon de l’Arsenal. Quelle est la relation entre architecture et énergie ? Une question indispensable à laquelle tente de répondre l’architecte et ingénieur Raphaël Ménard, à travers une série d’usages, de pratiques, de gestes, d’opérations et de propositions. Cette manifestation qui dure jusqu’au 17 mars 2024, prouve aussi que le chemin de l’architecture continue de croiser sans cesse celui de l’énergie.
Cabinet de curiosité
L’exposition Énergies Légères est organisée en trois parties. Le visiteur découvre avec un grand intérêt, la première partie qui explore avec minuties et plusieurs exemples à l’appui, les diverses énergies comme celles du vivant, éoliennes, solaires, fossiles, hydrauliques ou encore géothermiques, le tout dans un semblant de cabinet de curiosité qui assemble de nombreux prototypes qui racontent chacun son histoire. Des textes, photos, dessins, peintures, photogramme, objets et maquettes mais aussi des affiches de luttes et des controverses viennent enrichir les débats et étudier la place de l’énergie au sein même de notre quotidien.
les prémices d’un catalogue pratique
La deuxième partie est plus méthodique, présentée et élaborée avec la contribution des équipes d’Arep dont Raphaël Ménard est le directeur, elle consiste en un atlas qui propose l’analyse de douze formes contemporaines et emblématiques des paysages français. A travers une scénographie minimaliste, ces configurations impliquées dans la consommation, la production, le stockage et le transport de l’énergie, sont étudiées du point de vue de leur impact spatial et environnemental et mises en avant via des représentations pouvant constituer les prémices d’un catalogue pratique des formes de l’énergie.
Un message à passer
La troisième partie, quant à elle, est plus prospective. Comment anticiper un monde sans énergies fossiles ? Quels exemples à suivre ? quelques spécimens à retenir, d’autres à explorer et beaucoup de choses à exposer. A travers six paysages post-carbone situés en Ile-de-France et présentés par des images de vidéos en plan fixe où le visiteur découvre quelques changements aussi discrètes que notables, Raphaël Ménard présente un monde futur sans énergies fossiles. Toutes ces illustrations pour un seul message : Les changements de nos paysages proviendront sans conteste des changements de nos usages.
Et un beau livre à garder
L’évènement ne serait pas complet sans la publication du livre : Énergies légères, usages, architectures, paysages, un condensé de l’exposition ainsi qu’un manuel qui nous pousse à voir l’énergie autrement.


