Quand l’écrivain américain Henry David Thoreau a construit au milieu du XIX° siècle une cabane en pin sur l’étang de Walden au Massachusetts (devenue le sujet d’un journal intime intitulé Walden ou La Vie dans les bois), il n’imaginait point que 70 ans plus tard, deux artistes revisiteraient son idée. L’œuvre d’Elise Morin et de Florent Albinet rend hommage au romancier créant une maisonnée qui compose merveilleusement avec le paysage alentours.
Composée de panneaux de pin et de verre acrylique, la cabane dont les murs sont élevés sur des flotteurs en polyéthylène, est une installation située sur le lac de Gayme qui se trouve en Auvergne, au centre de la France. Suivant les mêmes proportions du cabanon de Thoreau, les deux artistes qui construisent leur structure avec une hauteur de quatre mètres, installent en son intérieur une bobine qui aide l’ensemble à se déplacer sur le lac.
Transparence et mobilité
La transparence de l’acrylique rend l’ensemble léger et flottant tout en appuyant sur le brouillage de l’intérieur et de l’extérieur. La petite cabane d’autrefois qui garde sa forme d’origine s’habille différemment et change son comportement. A la fois mobile et flottante, la petite maisonnée interagit à merveille avec son environnement. Sur le lac de Gayme, les anciens procédés et les plus modernes se croisent pour engendrer une structure hybride qui séduit tout visiteur.
« Walden Raft » se reflète dans les eaux du lac et renvoie à l’imaginaire de la cabane de l’enfance, la forme la plus primitive de toute architecture. Sa transparence ainsi que sa mobilité déroutent tout autant que sa plastique séduit. Mais très vite, l’œil s’habitue et le charme opère, la cabane devient une magnifique structure aussi simple soit-elle qui habite ce décor de rêve.
L’installation restera en place jusqu’au 27 Septembre 2015 dans le cadre d’Horizons, Arts Nature qui se déroule à Sancy.
Un rêve éveillé !
Exactement!