Quand l’archéologie et l’art contemporain se croisent

Quand l’archéologie et l’art contemporain se croisent

© Blind Eye Factory
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A la fois improbable et chimérique, la rencontre de l’art contemporain et de l’archéologie ne se fait pas  spontanément. Et pourtant, le jeune artiste Edoardo Tresoldi y est arrivé. C’est avec une infinie finesse que l’italien a ressuscité les vestiges archéologiques de la basilique de Siponto. Le résultat est tout simplement époustouflant !

En Italie, à Manfredonia, Samedi le 12 Mars a eu lieu à la basilique de Santa Maria di Siponto l’inauguration du dernier ouvrage d’Edoardo Tresoldi, promu par le Bureau archéologique des Pouilles et soutenu par le ministère italien de la culture et du patrimoine. A mi-chemin entre sculpture et architecture, l’œuvre promeut un grand succès.

Les spectres du passé se réveillent

Dans la région italienne du sud des Pouilles, le parc historique de Siponto est connu comme un site d’une grande importance archéologique. Abandonnée depuis le XIIIème siècle, à la suite de plusieurs tremblements de terre, la basilique qui était jadis construite sur des vestiges datant du XIème siècle, attire toujours les visiteurs.

Sur le site de cette église primitive, à l’aide de treillis métalliques, l’artiste italien Edoardo Tresoldi a réalisé une installation monumentale qui reconstitue l’architecture de la ville antique. La sculpture, où les treillis se croisent, s’entrelacent et se chevauchent, intitulée «basilica di siponto», occupe le vaste espace abandonné depuis des siècles. Elle crée une ambiance particulière entre illusion et réalité que les visiteurs aiment découvrir.

Selon le commissaire Simone Pallotta: « Le travail d’Edoardo Tresoldi apparaît comme une sculpture architecturale majestueuse douée pour réveler les volumes de la basilique existante et en même temps capable de la vivifier via sa relation entre l’ancien et le contemporain. Un travail qui, brisant la controverse séculaire des arts primaires, résume deux langues complémentaires en une, des scènes à couper le souffle . »

La nuit, les illuminations ne font qu’accentuer la magie du site qui, comme un lieu hanté, assiste à la renaissance de ses vestiges. Dans un contexte chargé d’histoire en toile de fond l’exceptionnel paysage des Pouilles, l’arrivée de l’œuvre de Tresoldi complète le puzzle et marque la profondeur qui manquait jusque là à l’ensemble.

© Blind Eye Factory
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Pour plus d’information sur Edoardo Tresoldi : ici.

Les photos : © Blind Eye Factory

2 commentaires

  1. Que faut-il davantage admirer, l’idée de cette reconstitution, ou sa réalisation ?..
    Le résultat est fabuleux ! On dirait le fantôme d’une construction, voire un hologramme.
    Sans doute a-t-elle été conçue par ordinateur, mais quel travail ! quelle patience ! Et quelle persévérance, pour tricoter le fil de fer et assembler toutes les parties de cette évocation du passé.
    Au train où vont les choses, avec les imprimantes 3D, je pense que d’ici une vingtaine d’années ce genre de réalisation se fera sans intervention de la main humaine.

    1. sipane

      Personnellement je trouve les deux admirables (l’idée et la réalisation)! En effet, la robotisation peut être utile même indispensable dans ce genre de réalisation!

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