Un campus actif à Toulouse

Un campus actif à Toulouse

© Philippe Ruault

L’agence d’architecture ppa • architectures (architectes mandataires) en collaboration avec Scalene architectes et Almudever Fabrique d’Architecture viennent de livrer un programme complexe qui ambitionne la création d’un lieu de vie laborieux sur le campus Ponsan Bellevue à Toulouse. Une réalisation sobre à la fois utile et fonctionnelle.

Il s’agit de la démolition ainsi que la reconstruction de 615 logements étudiants, trois logements de fonction, un bâtiment de la vie collective (salle polyvalente et service culturel du Crous) ainsi que des aménagements paysagés. Une opération vaste qui croise plusieurs fonctions.

Une intervention minutieuse

Le projet articule trois échelles, le campus, la résidence étudiants et le logement. Il fallait donc une intervention minutieuse à la fois juste et réfléchie. Les agences d’architectures qui ont collaboré ensemble ont su mener cette opération avec tact. Un travail circonspect qui a donné un résultat enchanteur.

Le programme comporte deux ensembles bâtis qui libèrent un parc. Les architectes ont souhaité que ce dernier soit ouvert sur le quartier tout en rassemblant les résidences étudiant qui comptent 1000 logements. L’édifice de la vie collective qui accueille les divers espaces associatifs est adossé à la colline. L’ensemble qui constitue  un lieu animé pour la vie sociale est en prolongement de la grande prairie centrale. Ainsi, l’idée des architectes de « créer les conditions d’un campus actif et partagé » semble remplir bien son rôle.

L’architecture est simple, à la fois sobres et frugale, les différents espaces répondent favorablement aux diverses exigences du contexte. Pour faciliter les usages communs du campus, les nouveaux volumes sont suspendus au-dessus du sol. En conséquence, chaque entité cerne son jardin central de larges coursives qui prolongent l’espace de vie intime des logements.

Tout au long des parcours, les formes géométriques se croisent intelligemment tout en s’éloignant de l’effet de ruche que l’on peut trouver dans ce genre de projet.

Un nouvel éclat

De même pour la façade qui réagit autant à son milieu par ses reflets qu’aux pratiques de ses occupants par sa mobilité. Quant au logement et sa surface de 16 m², il détermine un espace standard librement appropriable. Selon les architectes : « Le dispositif mobilier permet de le requalifier en fonction des usages et modes de vies singuliers tout en libérant de l’espace à vivre. » Tout a été bien pensé pour libérer l’espace de vie.

Selon les architectes, il s’agit d’un projet dont « l’objectif est la pérennité de l’aménagement en termes d’usages et d’esthétique, son adaptabilité aux différents modes de vies, cultures et personnalités des étudiants : donner un esprit au lieu sans le sur-qualifier. »

Concernant les déplacements dans la résidence, les architectes ont utilisé un langage visuel très appréciable. La signalétique se définit par un caractère typographique, fait de lettres semi penchées qui suggèrent les directions. Que ce soit le personnel de l’administration ou encore les étudiants, tous les utilisateurs des lieux sont invités à utiliser ce langage spécial comme un outil de communication interne au campus.

Remaniée, la résidence universitaire Olympe de Gouges retrouve un nouvel éclat qui l’accompagnera pour les années à venir.

© Philippe Ruault
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Les photos: © Philippe Ruault