En Chine, à Ningbo, l’architecte Li Xiadong a conçu un remarquable ouvrage qui étudie la relation entre l’architecture et le paysage environnant. Il s’agit de la mise en œuvre d’une réflexion qui pousse au-delà d’un simple geste architectural à l’appréhension des espaces naturels qui nous entourent. Un projet où se partagent la subtilité de l’intervention et finesse de la réalisation.
La ville de Ningbo est devenue ces derniers temps le théâtre d’expérimentations architecturales marquantes dont le musée de l’histoire de Ningbo conçu et réalisé par Wang Shu. Cette ville dense de plus de sept millions d’habitants fait de nouveau parler d’elle via un projet beaucoup plus modeste « The screen ».
Il s’agit d’une construction qui se dresse au cœur même de la forêt et interroge à sa manière les limites de l’architecture. Pour apprécier le site vierge où se trouve la bâtisse, l’architecte a proposé une série d’interventions architecturales soigneusement choisies d’une manière à créer un itinéraire riche en expériences paysagers. Le bâtiment qui se trouve sur le flanc d’une montagne, est en plein pied. La façade qui en première vue semble en béton s’avère être en brique. Les diverses parpaings qui la composent ont été édifiées grâce à une méthode qui combine la technicité artisanale et l’ingénierie nouvelle.
« The screen » accueille des bureaux et des résidences destinés aux employés. Plongé au cœur de la forêt, le projet possède le moindre impact sur le paysage, avec son plan rectangulaire, sa structure en béton, elle contient deux cours intérieures qui intègrent la végétation. Une manière exceptionnelle de se fondre dans le paysage.
A Ningbo, avec le projet de « The screen » l’architecture n’est qu’un moyen d’expression parmi d’autres pour mettre en avant le lien fragile entre construction et paysage environnant.
Le site de Li Xiaodong Atelier: ici.
Les photos : © Martijn de Geus.
C’est vraiment très intéressant et très esthétique.
C’est très fin en effet.
En même temps les lignes droites et la rigueur s’opposent aux inflexions de la nature. Une symbiose sans fusion, en quelque sorte. Mais c’est très élégant.
En effet, chaque entité garde sa personnalité et le dialogue rend l’ensemble assez intéressant.