L’ambition était de taille, faire surgir en plein cœur du désert une ville intelligente et verte pour près de 50000 habitants qui, une fois terminée, deviendrait la première ville à zéro émission carbone au monde. Mirage ou réalité ? Visite d’un ingénieux laboratoire d’idées qui depuis son lancement attend d’être complété.
Avril 2006, la décision prise, le prince héritier et ministre de la défense d’Abu-Dhabi annonce le projet innovant de « Masdar », la ville écologique conçue par l’agence d’architecture anglaise Foster & Partners et dont la construction a commencé en 2008 et devrait durer jusqu’en 2020. Entre-temps, l’agence d’architecture LAVA (Laboratory for Visionary Architecture) remporta le concours d’aménagement de la ville nouvelle.
Depuis, petit à petit, la ville commence à prendre forme, tout en s’inspirant de l’architecture traditionnelle de la région, la haute technologie prend ses marques. Aujourd’hui, une fraction de la cité témoigne de ce qui peut représenter le projet une fois toutes ses phases terminées. Pour cela, faisons escale dans cet oasis écologique pour expérimenter l’avenir.
Non loin de l’aéroport international d’Abu-Dhabi, dans un environnement entièrement désertique, la couleur ocre de quelques bâtiments se détache dans l’horizon, les voitures trouvent refuges dans un énorme garage d’où le visiteur commence une étonnante découverte.
A première vue, on se croirait dans les films de sciences fiction où le voyageur se glisse dans la peau des héros de François Schuiten en train d’explorer le futur. Confortablement installés dans les petits véhicules sans conducteurs, les PRT (Personal Rapid Transit), nous traversons un étage dédié aux transports se trouvant au sous-sol de la ville nouvelle surélevée.
Le temps de découvrir ce dédale et nous voilà arrivés à destination dans un espace grandiose où le marbre est de mise, un escalier en colimaçon nous amène vers l’extérieur, au cœur même de la ville, dans une rue piétonne entourée de plusieurs bâtiments. Commence alors l’intéressante découverte qui va de quelques simples magasins à haute efficacité énergétique jusqu’au pilier technique de la ville déjà construite, le Masdar institute, une université où le seul savoir-faire reste la haute technologie durable.
Avant de repartir vers de nouveaux horizons, un dernier coup d’œil à la maquette qui se trouve au terminal des PRT pour se projeter dans le futur puis retrouver le présent.
Tandis que la ville d’Abu-Dhabi et ses gratte-ciel meublent l’horizon, Masdar reste un ambitieux projet ainsi qu’un exceptionnel laboratoire d’idées pour toute la région. Rendez-vous en 2020 pour faire le bilan.
D’autres photos se trouvent sur ma galerie publique : ici.