Au Pavillon de l’Arsenal, trois quartiers parisiens post-Carbone se dévoilent

Au Pavillon de l’Arsenal, trois quartiers parisiens post-Carbone se dévoilent

Au Pavillon de l’Arsenal, trois quartiers parisiens post-Carbone se dévoilent

Est-ce qu’il y a encore des terrains vacants à Paris ? Plutôt, des emprises foncières qui résultent de l’optimisation de l’activité ferroviaire. Pour découvrir ces fractions de ville, direction le Pavillon de l’Arsenal qui dévoile les différents projets à venir.

Non loin du nouveau quartier de la Félicité à l’architecture sobre et frugale, qui a nécessité autant d’efforts et différentes interventions, au Pavillon de l’Arsenal, nous découvrons les projets de trois nouveaux quartiers. Ces derniers, viendront enrichir la capitale française. En effet, à partir de 2026, nous pouvons compter entre autres, plus de 1 800 logements dont plus de la moitié sera dédié à l’habitat social. Il s’agit de véritables quartiers qui comprennent des programmes tertiaires, divers équipements consacrés à l’activité artisanale et commerciale, différents services de proximité, le tout agrémenté par six hectares d’espaces paysagers dont près de trois hectares de jardins. Des conceptions qui s’engagent à restaurer les écosystèmes naturels sur des fonciers urbains contraints et à continuer la voie de neutralité carbone déjà mise en place par les réglementations actuelles.

Trois sites, une seule ambition

L’exposition se développe sur trois temps. Tout d’abord le Jardin des mécanos, une opération menée par l’architecte Christian Biecher et Benjamin Hucorne transformant un terrain ferroviaire de 3,7 hectares, désaffecté et en grande partie artificialisé. Un programme conséquent qui se compose de logements et d’usages collectifs. Il s’agit d’une portion de ville qui propose un panel de procédés utilisés dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la visualisation de la neutralité carbone comme par exemple le réemploi des halles ferroviaires, le recours à des matériaux biosourcés et au mix énergétique. Rappelons que les formes de vie animale et végétale toujours présents dans la capitale, qui, à cause de la présence d’industrie ferroviaire, ont longtemps désertés ces parcelles, y feront de nouveau leur apparition, au plus grand bonheur des usagers. Il s’agit d’une séquence architecturale d’une grande finesse écrite pour adopter le lieu, tisser un lien étroit avec l’architecture des alentours sans oublier les critères de durabilité et d’économie d’énergie. Un projet qui sera accompli en 2029.

Le deuxième projet que nous découvrons lors de l’exposition se prénomme Hébert. Il s’agit d’un groupement mené par Laq, architectes-urbanistes dont le projet consiste à participer au désenclavement du quartier de la Chapelle. En s’appuyant sur une programmation mixte, qui assurera à terme 3500 emplois et 1500 nouveaux habitants. C’est un projet d’aménagement en stade de réflexion qui est soumis aux réunions de concertations publiques avec les habitants, associations locales et diverses personnalités concernées.

La dernière parcelle concernée se trouve dans le XIIe arrondissement parisien. Nommée Les Messageries, l’ensemble est coordonné par RSHP, architectes-urbanistes en association avec T+GAA, dont la stratégie a pour objectif la création d’une transition douce entre la partie ferroviaire et la ville. Le projet inclut un espace public généreux qui vient connecter la fraction de ville à l’existant à travers  une multitude de pentes douces accessibles à tous. Et comme les deux autres quartiers élaborés et mis en avant lors de cette exposition, Les Messageries porte une grande importance à la biodiversité du quartier et la perméabilité du sol. Un pas supplémentaire vers l’objectif du zéro carbone.

Au deuxième étage du Pavillon de l’Arsenal, à travers cette intéressante exposition, le visiteur peut découvrir, jusqu’au 20 août 2023, les maquettes, plans, perspectives des trois quartiers parisiens en gestation.