A Dilbeek, le défi urbain prend la forme d’une académie de musique

A Dilbeek, le défi urbain prend la forme d’une académie de musique

© Miguel de Guzmán

En Belgique, l’académie MWD réalisé par l’architecte Carlos Arroyo outre l’enseignement de musique, de théâtre et de danse, offre à la ville un gracieux objet architectural qui allie esthétisme et fonctionnalité.

Dilbeek est une commune belge connue par un riche patrimoine constitué de châteaux. La ville qui, aujourd’hui, est constituée de vastes lotissements de villas n’a pas perdu pour autant son empreinte industrielle ainsi que sa facette rurale.

L’édifice est situé dans le centre ville de Dilbeek, dans un contexte difficile où se trouvent diverses variétés de constructions comme la Mairie, les restaurants, la place principale avec côté nord une zone protégée constituée par la forêt et côté est un groupement de résidences à l’architecture classique.

Dès le départ, la question était de savoir comment harmoniser les différentes conditions tout en réalisant un bâtiment de qualité. Tout d’abord, les architectes ont conçu un volume qui s’avère être une transition douce entre l’échelle des maisons environnantes. Ensuite, concevoir une surface qui reflète les résidences situées de l’autre côté de la rue et enfin un porte à faux. En plus d’un accès unique sur le côté de l’édifice ainsi qu’un espace public couvert menant à l’entrée de l’académie.

L’image du projet a été peaufinée en conséquence, avec les touches de couleurs pixellisés, la façade respire un adorable air de dynamisme autant par l’existence des lignes que les rythmes géométriques ou la texture. Il s’agit là de divers composants de la musique interprétés d’une manière ludique. Ailleurs sur les autres façades, les panneaux métalliques réfléchissent le ciel ou la forêt environnante.

La séparation des fonctions est minutieusement étudiée via la scission des deux ensembles, l’auditorium et l’académie. À l’autre extrémité de l’immeuble, il existe un  endroit formellement reconnaissable, il s’agit d’un double escalier avec des bancs et vue sur la forêt. Il est facile d’imaginer les habitués assis sur les bancs en train de discuter, de contempler les environs ou bien tout simplement attendre le cours suivant.

La compacité du volume réduit considérablement la consommation de l’énergie. Les murs porteurs recouverts d’un isolant de l’extérieur sont visibles de l’intérieur du bâtiment et offrent une bonne inertie thermique à ce dernier. Les ouvertures sont étudiées de sorte qu’elles fournissent le nécessaire de luminosité. Les intérieurs sont de couleur blanche pour réfléchir la lumière dans toutes les directions. Même l’auditorium est conçu pour fonctionner avec seulement la lumière naturelle. Les matériaux de construction choisis assurent un maximum de respect pour l’environnement. L’eau de pluie est récoltée pour être réutilisée ultérieurement.

Que de qualités pour un édifice culturel qui a changé le visage de Dibleek.

© Miguel de Guzmán

© Miguel de Guzmán

© Miguel de Guzmán

Le site de l’architecte Carlos Arroyo : ici.
Les photos : © Miguel de Guzmán

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