L’aire de jeux, un exercice à part

Au Brésil, l’agence d’architecture Estúdio Pedro Haruf a réalisé une aire de jeux riche en couleur qui stimule l’imagination des enfants.
La copropriété BoaVista Palhano a sollicité les architectes de l’Estúdio Pedro Haruf pour concevoir une petite aire de jeux pour enfants, attenante à son club. Il s’agit d’un espace composé d’un jardin situé à l’entrée de l’ensemble, dont la forme épouse la courbe douce de la route et la topographie du site. La silhouette du terrain, évoquant une voile de bateau, a inspiré l’aménagement du projet et son caractère ludique. L’architecte Pedro Haruf nous raconte que par sa proximité avec la rue, l’aire de jeux exigeait des solutions garantissant la sécurité sans nuire à son intégration dans le paysage. De ce fait, le terrain a été abaissé par rapport au niveau de la rue et l’enceinte a été construite en pierres empilées, reprenant ainsi les matériaux utilisés dans l’ensemble de la copropriété. De cette manière, l’aire de jeux préserve la vue sur la Serra da Moeda, massif emblématique du paysage local.
Plus qu’un simple espace de jeux, le projet était guidé par la volonté de créer un territoire d’imagination. L’objectif était de proposer, selon l’agence d’architecture, un lieu qui, par essence, suscite le jeu, les rencontres et les échanges. Cette approche s’inscrit dans la lignée des réflexions d’architectes tels qu’Aldo van Eyck et Hermann Hertzberger, qui concevaient l’architecture comme un outil de jeu collectif et spontané. À partir des diagonales du site trapézoïdal, des chemins et des secteurs ont été définis, créant une topographie dynamique qui s’intègre pleinement à l’espace ludique. Toboggans collectifs, tunnels, structures d’escalade et petites cachettes composent un scénario qui stimule la motricité et la curiosité des enfants, tandis qu’un amphithéâtre, une scène et des espaces de détente accueillent parents et accompagnateurs. Il en résulte un espace à échelle humaine, riche de possibilités – un petit monde de découvertes.





Le site de l’Estúdio Pedro Haruf : ici.
Les photos : © Sofia Vasconcelos