Churri House, la fusion de différentes époques

Churri House, la fusion de différentes époques

Churri House, la fusion de différentes époques

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En Espagne, à Santander, les architectes Miguel Crespo Picot, Javier Guzmán Benito et Sixto Martín Martínez de Zooco Estudio viennent de terminer la réhabilitation d’un appartement ancien. Complètement régénéré, celui-ci entame une nouvelle vie.

Une construction typique

Le projet est réalisé dans une maison existante au sein d’un immeuble d’habitations collectives situé dans le quartier pittoresque de Puertochico à Santander. Du point de vu urbain, l’ensemble se trouve au confluence de trois rues avec des différences de niveau significatives. Les architectes nous racontent que la construction préside une petite place générée par l’union des routes, ce qui confère au bâtiment une géométrie complexe, des façades et patios intérieurs atypiques et un intérieur difficile à aménager. Il s’agit d’un bâtiment construit à la fin du XIXe siècle dont les façades sont protégées. En effet, ces dernières sont dotées d’une multitude de moulures décoratives, de fenêtres avec de grandes galeries de bois et de verre, et présentent les caractéristiques de construction typiques de l’époque. L’enveloppe est constituée de murs d’enceinte porteurs mixtes, en pierre calcaire aux étages inférieurs et en brique pleine aux étages supérieurs. À l’intérieur, la structure est complétée par un système de piliers et de poutres en bois de chêne et de pièces forgées constituées de solives et de poutres en bois de pin rouge. Autant dire qu’il s’agit là d’une construction typique témoignage d’une époque qu’il fallait selon les architectes révéler.

En harmonie entre le traditionnel et le contemporain

La maison n’avait pratiquement subi aucun changement dans la distribution originale et présentait la configuration classique de longs couloirs et de pièces avec des chambres communicantes, générant une sorte de labyrinthe de petits espaces sombres. L’intervention vise à utiliser au maximum l’espace disponible et la lumière naturelle. Pour ce faire, les architectes ont éliminé la grille qui marque la structure des piliers et des poutres existantes et ont introduit « deux nouveaux éléments » qui génèrent de nouveaux espaces interstitiels avec les limites existantes de la maison, ils ont ainsi libéré autant d’espace que possible à l’intérieur de celle-ci, en prenant l’avantage de l’orientation sud. Les espaces interstitiels abritent les pièces de service telles que les toilettes, la cuisine, les commodités et la buanderie, ainsi que les espaces plus privés que sont les chambres. Les architectes soulignent que le grand espace central devient le cœur de la maison, comme une « place », où se déroulent des activités communes, c’est là que les gens vivent, mangent, travaillent, jouent. Alors que les limites existantes de la maison sont traitées avec des murs blancs et lisses, les « deux nouveaux éléments » sont traités avec des lambris en chêne continus et modulés, laissant les différentes portes et espaces de rangement complètement intégrés et cachés. Un dialogue matériel et spatial s’établit ainsi entre le bois existant d’origine et le bois neuf du lambris, qui rend clair l’intervention réalisée et le passage du temps. Le reste des matériaux utilisés dans les différentes pièces, comme les pièces humides ou les cuisines, répondent à leurs exigences fonctionnelles, mais recherchent toujours la neutralité et l’intemporalité, sans à aucun moment voler l’importance à l’élément principal du projet. Il s’agit d’un spectacle harmonieux et respectueux entre le traditionnel et le contemporain, comme une revendication de la fusion de différentes époques, qui révèle l’évolution de la manière de comprendre l’habitat au fil du temps et du changement des relations sociales au sein du noyau familial. .

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Le site de Zooco Estudio : ici.

Les photos : © Imagen Subliminal