Au Japon, à Koyasan, l’agence d’architecture Alphaville a réalisé une atypique maison d’hôtes où simplicité et modernité vont de pair. Dans la localité qui fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco, le travail des architectes consiste à reconcilier l’ancien et le nouveau. Le résultat est tout simplement gracieux.
Candeur et nouveautés se rencontrent dans la maison d’hôtes Koyasan, le nouvel auberge situé dans le village éponyme. Et bien qu’il se trouve non loin de l’une des localités les plus sacrées du bouddhisme japonais, les architectes Kentaro Takeguchi et Asako Yamamoto ont accompli un travail d’orfèvre. Ainsi, les matériaux humbles comme l’acier galvanisé et l’aluminium ne font que renforcer les proportions et l’éclairage utilisés.
La maison d’hôtes Koyasan se trouve au cœur du village, non loin de l’un des parcours les plus touristiques. Avec sa structure en bois à un seul étage et son grand toit à deux pans, la bâtisse s’intègre pleinement dans le paysage urbain qui l’entoure.
Mi-hôtel mi-dortoir
Le centre de l’espace dispose de deux colonnades en bois fixés à intervalles réguliers entourant un couloir reliant un espace utilisé comme un dortoir privé. Ce dernier se compose de grandes capsules qui forment de chambres doubles compacts. Des barres horizontales forment des échelles encastrables qui permettent aux clients d’accéder aux couchettes supérieures. Un coin salon ouvert à tous intégrant un café et un bar servant des rafraîchissements et des repas cuisinés complète l’ensemble.
Par son originalité, l’édifice rapproche entre l’idée d’un hôtel où chaque visiteur s’isole dans sa chambre et celui d’un dortoir où la communication est plus facile entre les différents habitués des lieux. A l’intérieur, la couleur blanche immaculée est de mise, les espaces semblent gracieux et généreux grâce à la lumière indirecte qui provient du toit. Une douce ambiance règne dans cet auberge qui a su garder un lien fort entre patrimoine et nouveauté.
Le site d’Alphaville (Kentaro Takeguchi + Asako Yamamoto) : ici.
Les photos : © Toshiyuki Yano