A Ecquevilly, Benjamin Fleury réalise un projet harmonieux

A Ecquevilly, Benjamin Fleury réalise un projet harmonieux

© David Boureau

Dans le département des Yvelines, à Ecquevilly l’architecte Benjamin Fleury vient de terminer un programme architectural qui contient 26 logements intermédiaires ainsi que cinq maisons. L’ensemble, aux traits épurés, adopte la parcelle tout en inspirant une architecture harmonieuse.

Une architecture hybride

Ecquevilly se trouve sur un promontoire qui donne une vue imprenable vers les environs. Ces derniers sont constitués surtout de vastes étendues de champs. Après l’installation de l’usine Renault de Flins, la commune s’est étendue plusieurs fois. Nous pouvons citer la vaste zone pavillonnaire, une autre d’activité et enfin un grand ensemble. A l’instar d’autres grands ensembles caractéristiques de l’époque, ce dernier mesure plus d’un kilomètre.

Jugée hors d’échelle par rapport au petit bourg où elle se trouve, la barre a fini par être détruite. Dans le cadre de la destruction de la barre et de la modernisation du quartier mené par les architectes et urbanistes de l’agence JAM architecture territoires, le projet de Benjamin Fleury vient occuper l’un des tronçons situées sur la frange délimitant la partie historique du bourg et la grande échelle des immeubles modernes existants. Une disposition atypique qui a demandé à son architecte, un travail minutieux sur le fond mais aussi sur la forme pour proposer une architecture hybride capable de tisser les liens entre les diverses générations.

La parcelle est escarpée, l’architecte a choisi d’enterrer le parc de stationnement dans la partie basse du terrain pour libérer le reste. « Les habitations sont disposées autour d’une cour centrale plantée qui ouvre des vues sur le grand paysage. » Raconte Benjamin Fleury qui souligne par ailleurs que les logements sont disposés suivant trois morphologies dont un petit collectif qui abrite cinq logements. « Tous les volumes des bâtiments sont issus d’un profil de longère dissymétrique d’une épaisseur identique de huit mètres. Cette épaisseur permet le développement de typologies traversantes, garantes d’une architecture bioclimatique. Afin d’animer ces volumes, un jeu de toitures latérales vient doubler celui de la double pente des pignons. »

Sobriété et justesse

L’opération comprend également cinq maisons de ville. En effet, ces dernières adoptent plusieurs formes et possèdent une orientation variée, les garages constituent les séparations entre les différentes entités. « Les trois registres historiques que sont le socle, le corps et la toiture, sont respectés et réinterprétés dans une écriture contemporaine. » Rajoute l’architecte. En effet, tandis que le socle est constitué d’un béton lasuré de teinte taupe, le corps est constitué d’un enduit de teinte grise comprenant des ouvertures aux cadres blancs.

Concernant les toitures, l’architecte a opté pour le zinc alors que les gardes corps sont constitués de métal galvanisé recouvert de latte de mélèze, quant aux clôtures du cœur d’ilot, elles sont en ganivelles. Les parties communes sont généreuses et les intérieurs lumineux. A la fois épuré et géométrique, l’ensemble ressemble à une mini-ville qui s’articule avec tact autour du cœur d’ilot. Sobriété et justesse sont les mots d’ordre de l’architecture de Benjamin Fleury qui a réussi un beau tour de main à Ecquevilly.

© David Boureau
© David Boureau
© David Boureau
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Le site de Benjamin Fleury architecte urbaniste : ici.

Les photos : © David Boureau