La Galerie d’architecture présente « Espaces sans espèces »

A Paris, La Galerie d’architecture expose en ce moment « Espaces sans espèces ». Une curieuse désignation pour une exposition d’architecture. Mais quand nous connaissons le travail de l’agence d’architecture LAN, le parcours des deux fondateurs, les idées véhiculées par les projets de l’agence, les expérimentations qui finissent par trouver forme, nous comprenons le sens de ce titre pas si baroque finalement.
Avant de parler de l’exposition, quelques informations qui nous aident à cerner le travail de l’agence LAN. Après une formation purement littéraire, Umberto Napolitano, l’un des deux fondateurs de l’agence, débute ses études d’architecture à Naples puis à Paris. L’étudiant d’architecture multiplie les expériences professionnelles et rencontre Benoît Jallon, qui devient par la suite son associé. L’évolution de l’habitat occupe une place importante dans les idéaux des deux amis dont le diplôme d’architecture se concentre sur cette thématique particulière. Dès lors, l’agence LAN explore une multitude de formes et d’interprétations de ce qu’elle pense être l’architecture de demain sans déroger à son défi originel, répondre aux divers changements qu’ils soient climatiques, sociétaux ou culturels.
Onze nouvelles espèces d’espaces, des espaces sans espèces sont exposées à la Galerie d’architecture. Onze réalisations où l’agence LAN présente sa réflexion architecturale à travers de lieux dont l’émergence n’est pas liée à une exigence fonctionnelle mais plutôt à une multitude d’enjeux contemporains. Dans un monde empreint de changements de tout genre, l’art de bâtir qui a toujours été un emblème de stabilité, est complètement bouleversé. A travers cette exposition et le choix des réalisations, LAN décrit une architecture en constante adaptation.
A la Galerie d’architecture, dans un espace immaculé, quelques projets de l’agence sont ainsi exposés. Des dessins, contours, maquettes qui divulguent chacun de ces « espaces » multiples, bigarrés, hétéroclites et précurseurs. Le visiteur peut ainsi découvrir entre autres le Théâtre du Maillon de Strasbourg, un projet qui tout en brouillant les frontières entre la scène et le spectateur, explore le thème de la modularité et la flexibilité avant l’heure. Un peu plus loin se trouve l’Îlot des Mareyeurs à Bordeaux où l’agence crée des espaces de travail en harmonie avec la nature, tout en proposant des bureaux évolutifs et hybrides. La scénographie met en évidence la tour Wood Up, un projet résidentiel de 50 mètres, en structure bois, situé dans le 13ème arrondissement de Paris, une architecture qui tout en explorant les nouvelles typologies résidentielles, amorce la transition vers des constructions à faibles émissions de carbone.
L’ouvrage « Espèces d’espaces » résumait le projet littéraires de Georges Perrec, aujourd’hui, l’exposition « Espaces sans espèces » résume le projet de l’agence LAN. L’espace qui consistait un doute pour Perrec trouve probablement son « mode d’emploi » dans certains des projets de LAN. Une similitude de situations qui entourent un « espace » en quête d’existence voire de devenir. A la Galerie d’architecture, « Espaces sans espèces » dévoile quelques réalisations en phase avec leur temps, à découvrir jusqu’au 2 novembre 2024 !



La Galerie d’architecture : ici.
LAN Paris : ici.
@lan_architecture : https://www.instagram.com/lan_architecture/
@lagaleriedarchitecture : https://www.instagram.com/lagaleriedarchitecture/
Les photos : © La Galerie d’architecture