Entre intérieur et extérieur, la villa meijendel de Cepezed

A l’intérieur de cette villa, vous êtes aussi un peu à l’extérieur. Les chambres, balustrade, ascenseur et autres éléments fonctionnels ont été ajoutés comme des « meubles » en vrac à une construction en acier et en verre, nous racontent les architectes de l’agence Cepezed, réalisateurs du projet.

Une maison pour soi

L’architecture austère, presque futuriste contraste magnifiquement avec l’environnement luxuriant. Elle peut aussi plus ou moins s’y dissoudre grâce aux reflets sur le verre. Cette réalisation est un pur produit de l’agence néerlandaise Cepezed car elle condense non seulement toute la philosophie de l’agence mais elle constitue la maison de l’architecte Jan Pesman, l’un des trois fondateurs de Cepezed. La villa reflète clairement les principes architecturaux de Cepezed : un kit de pièces, modularité, efficacité, verre et acier, gris et noir. Avec sa construction démontable, la maison est écologique. Bien que du béton ait été appliqué au sous-sol en guise de fondation, il est possible de démonter l’ensemble et d’enlever les dalles détachées, si la villa devait un jour être démolie. Les dalles en béton ainsi que le verre et l’acier provenant de la construction peuvent ensuite être réutilisés, tout comme les divers volumes libres qui se trouvent à l’intérieur comme les placards par exemple. Tout a été pensé dans un esprit de recyclage et de réutilisation, des principes chers aux architectes de l’agence.

La maison possède un plan rectangulaire avec une entrée située à côté du garage. L’étage supérieur comprend un bureau, une chambre d’amis et un séjour avec une cuisine ouverte, qui donne directement sur le jardin en raison du terrain en pente. Le dernier étage, quant à lui, contient un bureau sur mezzanine, une autre chambre d’amis et la chambre principale. Le plan d’étage est rectangulaire, la maison ressemble à une boîte en verre avec quelques volumes fermés à l’intérieur. Néanmoins une particularité attire notre attention, l’intérieur qui se fond à l’extérieur, la même chose s’applique aux étages qui, de l’extérieur ne forment qu’une seule et unique entité. La maison aurait pu être baptisée « La Maison de verre » posée dans son écrin de verdure.

Un exemple de durabilité

Le plus frappant est la vue extérieure, une paysage parsemé de pins. Le grand salon à double hauteur se caractérise par ses façades vitrées et ses portes coulissantes sur trois côtés tandis que le quatrième côté constitue le mur du fond de la cuisine. Lorsque les portes coulissantes sont ouvertes, on a l’impression d’être assis dehors tout en étant à l’intérieur. Le minimalisme ne fonctionne que s’il est bien appliqué, le geste nécessite une grande finesse concernant les détails et les finitions. Ici, c’est le cas, donnons par exemple la porte vitrée qui se trouve entre le hall et le salon et sa poignée en verre où le soin des détails est poussé à la perfection. De même, les prises et les boutons lumineux ont été réduits au minimum, le contrôle de l’éclairage, du chauffage par le sol et des stores se fait via la télécommande. Seule la ventilation nécessitait un puits, autour duquel était placé un placard avec des étagères dans la chambre d’amis au dernier étage.

Le bureau de Jan Pesman constitue la pièce maitresse de la villa. A l’arrière, cet étage se jette dans le jardin depuis le salon, mais au niveau du bureau, il s’agit du premier étage. Le dénivelé rend la vue encore plus majestueuse. Ici, les façades vitrées offrent une majestueuse vue sur l’extérieur, avec la présence d’un seul chêne déchiqueté et principalement vers le ciel. Les murs de la chambre d’amis à cet étage peuvent être complètement ouvert. Le lit d’appoint double est dissimulé de manière futuriste dans une armoire. La villa meijendel de Cepezed constitue un véritable exemple de durabilité.

Le site de Cepezd : ici.