Le 20 novembre 2014, à Paris, à la Cité de l’architecture et du patrimoine a eu lieu l’inauguration de trois expositions : Viollet-Le-Duc, les visions de l’architecte, Revoir Paris et Ars Architectonica qui représentent chacun son monde particulier et très révélateur. Retour sur une visite riche en impressions.
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C’est toujours avec un grand plaisir que je visite les diverses expositions de la Cité de l’architecture et du patrimoine. Cette fois-ci, le programme est chargé, un enrichissant « trois en un » dont l’un est à re-découvrir vu que je l’ai déjà visité à la BNF il y a à peine quelques mois.
Comme d’habitude, direction deuxième sous-sol, c’est toujours là que la vraie découverte prend son sens. Alors que le musée est assailli par quelques groupes, la foule se fait de plus en plus rare à l’entrée de la première exposition. Et là, changement d’ambiance, sous une lumière tamisée et en présence d’une scénographie distinguée, des bustes, des croquis, des recueils et d’extraordinaires maquettes. Tout est étudié pour captiver le visiteur qui s’émerveille du début jusqu’à la fin de l’exposition. Les travaux d’Eugène Viollet-Le-Duc l’architecte et père fondateur de l’actuel Musée des Monuments français se dévoilent sous un angle inattendu et plongent le visiteur dans un univers lointain. L’architecture classique est donc mise en exergue, avec cette exposition c’est l’immersion non seulement dans l’œuvre de l’artiste mais dans toute une époque.
L’autre exposition c’est « Revoir Paris » déjà visitée et explorée à la BNF mais toujours plaisante à regarder. Là, nous nous éloignons des maquettes réalistes, des détails en stuc ou des idées réalisées pour vivre ne serait-ce que le moment de l’exposition dans un monde plutôt chimérique voire utopique sans architecte.
Et la troisième exposition se situe entre ces deux mondes, il s’agit d’une habile interprétation contemporaine de quelques œuvres constituant les collections de la Cité. Un hommage en quelque sorte.
La visite des expositions temporaires ne s’arrête pas là, place à la photo et à Hortense Soichet qui présente « Espaces partagés » et place au patrimoine avec une présentation des ateliers d’architecture de l’Ecole de Chaillot qui s’intéresse à la fabuleuse histoire d’un village médiéval italien, Ciciliano.
Et finalement, arrivée au bout du bout du pavillon About, après une visite qui remémore surtout le passé, le présent pointe agréablement son nez. A l’image du Hall About baigné de lumière, l’exposition des AJAP (Albums des Jeunes Architectes et des Paysagistes) ramène un nouveau souffle et rappelle par son dynamisme l’architecture d’aujourd’hui. Fini le dédale dans les sous-sols de la Cité et place à la jeunesse. Si les visiteurs de la Cité suivent le chemin que j’ai emprunté, ils se rendront compte du fabuleux parcours de l’architecture de Viollet-Le-Duc jusqu’à nos jours.
Dehors, entre la Tour Eiffel tout près et les tours de La Défense beaucoup plus loin, la diversité architecturale du Grand Paris étonne toujours…