La maison qui adopte le lieu
Enclavée entre quatre voisins et bénéficiant d’une étroite façade sur rue, cette maison neuve destinée à une jeune famille, située dans un lotissement, tire pleinement parti de son environnement contrasté. Il s’agit d’un projet habilement réalisé signé Philip Stejskal Architecture.
Un caractère industriel
Le caractère environnant est très changeant, nous pouvons y trouver une variété de matériaux et de styles, ainsi que des maisons de plain-pied et à deux niveaux pouvant accueillir des familles d’horizons divers. Cette conception s’adapte et respecte les conditions existantes, tout en profitant des vues empruntées au nord et en préservant l’intimité. La maison à deux niveaux qui en résulte occupe une surface au sol compacte de seulement 106 m², plus un abri voiture, sur un terrain de 300 m², avec une disposition soignée des espaces horizontaux et verticaux qui résultent des nombreuses contraintes du site. Conformément à une grille à quatre travées, la maison s’ouvre sur un généreux jardin exposé au nord. L’entrée, bien agencée, regroupe les principaux services – escalier, buanderie, cabinet de toilette et rangements – tandis que les autres travées forment un L autour d’une cour extérieure à double hauteur, protégée par des stores dérouleurs. Profitant d’un léger dénivelé sur le site, les espaces du rez-de-chaussée s’inscrivent dans la pente pour créer un espace de vie en contrebas, avec de généreuses hauteurs sous plafond. Cela crée une frontière fonctionnelle et habitable entre l’intérieur et l’extérieur. À l’étage, l’espace privé comprend trois chambres et deux salles de bains, ainsi qu’une terrasse semi-privée sur le toit avec vue sur le quartier. La deuxième chambre est dotée de grandes portes coulissantes donnant sur le couloir et la terrasse sur le toit, pour une plus grande flexibilité à mesure que les jeunes garçons grandissent. La maison est légèrement enveloppée de treillis et de grillages qui seront ultérieurement végétalisés, créant des zones paysagères distinctes, du premier plan immédiat aux vues lointaines sur les arbres matures, renforçant ainsi la sensation d’expansion et d’espace. Le projet a bénéficié de l’expertise de divers corps de métier, notamment des ingénieurs en structure, des consultants en éclairage et en éclairage, ainsi qu’un architecte paysagiste. Les matériaux et les proportions sont volontairement durables et robustes, s’inspirant du style du port de Fremantle. La tôle ondulée s’appuie sur un bardage en bois dans la pièce extérieure aménagée, tandis que la charpente en acier galvanisé et les clôtures grillagées confèrent un caractère industriel aux multiples facettes du quartier.
Fonctionnelle et modulable
Pour un coût relativement modeste, les propriétaires ont une maison hautement fonctionnelle et modulable, évolutive et facile à adapter aux besoins changeants de leur famille. La salle polyvalente du rez-de-chaussée est équipée de portes et de rideaux coulissants, créant ainsi différents degrés de séparation selon son utilisation. Grâce à sa faible emprise au sol et à ses principes d’énergie solaire passive – incluant un ombrage généreux, une masse thermique et une ventilation transversale – la maison est performante en toutes saisons et bénéficiera de faibles coûts d’exploitation et d’un entretien minimal à l’avenir. La grille orthogonale rigoureuse génère une réponse logique et rationnelle, adoucie et réchauffée par le placement judicieux des détails en bois à l’extérieur et la menuiserie sur mesure à l’intérieur. De doux rideaux flottent au vent et confèrent aux espaces chaleur et caractère. De l’extérieur, le design reflète le caractère utilitaire du port et de l’environnement local, capturant le quotidien de Fremantle, la ville australienne située sur la côte ouest du pays, tandis que la richesse des matériaux à l’intérieur garantit qu’elle fonctionne parfaitement comme une maison familiale confortable et accueillante.
Le site de Philip Stejskal Architecture : ici.
Les architectes qui ont suivi le projet : Yang Yang Lee, Philip Stejskal.
Les photos : © Jack Lovel.