Un point de repère pour les surfeurs de Mollymook

La structure d’origine du site était surnommée « Cake House » par les habitants. Sa forme élancée, rappelant un cerf-volant, a fait de la ville côtière de Mollymook un symbole et un point de repère pour les surfeurs. Respecter et moderniser cette forme emblématique est devenu le concept principal du projet, habilement élaboré par Alexander Symes Architects en collaboration pour les intérieurs avec l’agence Inn. Studio.
Valoriser l’existant et privilégier les ressources
L’objectif du projet était de valoriser le déjà-là et de privilégier l’efficacité des ressources, en réutilisant des matériaux existants et recyclés afin de redonner vie à cette maison de plage pour les générations futures. Les atouts du projet sont à la fois une fabrication soignée et des performances élevées, alliant les principes de la maison passive et de la conception passive. Le résultat est une maison capable de fonctionner en mode mixte, techniquement robuste tout en s’adaptant passivement à l’environnement local. Elle fonctionne en 100 % électrique et à consommation énergétique nette zéro (-7 000 kWh/an de retour au réseau) grâce à un système photovoltaïque sur site. La Cake House a offert une occasion unique de combiner une utilisation respectueuse des ressources et une efficacité opérationnelle de manière judicieuse. Une partie de la stratégie de conception consistait à intégrer avec sensibilité les nouvelles œuvres au site existant, sans dépasser l’emprise au sol du bâtiment d’origine. Elle visait également à renforcer le lien avec la flore locale, la plage et les vagues. La vaste terrasse extérieure, associée aux baies vitrées orientées à l’est, offre de nombreuses possibilités de connexion visuelle et physique avec l’environnement extérieur. Nous avons optimisé l’agencement afin de créer des espaces flexibles, pouvant accueillir de nombreuses personnes sans sensation de surpeuplement. L’espace de vie a été surélevé pour profiter de la vue sur la mer, avec une pièce extérieure se fondant dans le paysage grâce à de généreux sièges en amphithéâtre. Les chambres du sous-sol servent de bunker pour la masse thermique isolée, grâce à une structure robuste qui résiste aux impacts du changement climatique. Le site se situe dans la zone à risque côtier 2100.
Selon les principes de la maison passive
Le paysage existant a été remodelé pour créer une déviation afin de protéger le site de l’impact des vagues. Cette berme ancre également le bâtiment et relie le salon extérieur du premier étage au paysage. Le site a été planté d’espèces endémiques pour favoriser la biodiversité locale, ainsi que d’un bain d’oiseaux. Un pin de Norfolk a été retiré et remplacé par une espèce endémique. La monzonite, une roche ignée extraite localement, a été réutilisée sur place et mise en valeur dans l’aménagement paysager, notamment pour les escaliers, la structure de soutènement et les chaises d’extérieur. Les matériaux ont été sélectionnés pour leur durabilité et leur faible empreinte carbone, notamment : le béton existant, un nouveau béton neutre en carbone, un bardage en bois dur recyclé, des fenêtres en bois dur recyclé certifiées AHJ, un bardage en aluminium existant comme coffrage et une robinetterie neutre en carbone. La conception intégrait la réutilisation d’une citerne d’eau de pluie enterrée d’environ 30 000 litres pour les toilettes, la buanderie et l’irrigation paysagère. Des équipements et accessoires économes en eau et en ressources ont été utilisés. Conçue selon les principes de la maison passive, la maison peut être fermée hermétiquement pour fonctionner en mode passif haute performance pendant les pics d’activité estivale et hivernale, tout en étant ouverte pour s’intégrer au paysage et profiter de la brise marine lorsque les conditions sont idéales.





Le site de l’agence d’architecture Inn. Studio: ici.
Le site de Alexander Symes Architects : ici.
Les photos : © Barton Taylor