Avec Guy Amsellem, la Cité de l’Architecture trace son avenir

Avec Guy Amsellem, la Cité de l’Architecture trace son avenir

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Jeudi 26 septembre 2013, Guy Amsellem, le nouveau président de la Cité de l’architecture et du patrimoine dévoile le programme de l’année 2014 auprès de la blogosphère française, une première.

Culture | France |

Dans ma boîte aux lettres, une invitation pour le Jeudi 26 septembre à la cité de l’architecture m’interpelle. Le sujet : présentation du programme 2014 de l’institution aux blogeurs par Guy Amsellem, le nouveau directeur. Un moment d’hésitation, non pas pour l’invitation mais concernant le geste. Pour moi, les lieux diffusant la culture architecturale n’ont jamais eu besoin de communication mais est-ce le cas pour tous ?

Jeudi 26 septembre, 9 heures du matin, Claire Gayet, souriante et accueillante comme à son habitude, m’attend devant le pavillon d’About. A l’intérieur au milieu de la grande salle, deux tables accolées et quelques blogeurs réunis autour de Guy Amsellem qui raconte, explique et expose l’intégralité du programme 2014 de la Cité.

Je ne vais pas revenir sur tout le programme, il est détaillé par Jacques-Franck Degioanni : ici. Néanmoins, je vais m’attarder sur quelques points que je trouve importants.

Tout d’abord, arrivée à la Cité par la porte principale, je regarde autour de moi, c’est le « chantier ». Dans un tel contexte, expliquer le déroulement des nouveaux travaux, devient très vite évident voire même concret. Les signalétiques de la Cité ont un besoin imminent d’être transformées. Guy Amsellem joint inconsciemment le geste à la parole, la conviction est immédiate surtout pour les quelques architectes présents dans l’assemblée.

Continuons, nous apprenons un peu plus sur les expositions et les projections de films qui annoncent une saison architecturale chargée. Et même si certains ont déjà été vus ou visionnés, les curieux de l’architecture sortiront toujours satisfaits.

Une constatation de la part du président fait mal à l’architecte que je suis. « Les étudiants d’architecture ne viennent pas à la cité ». A l’époque de nos études nous étions sans cesse à la recherche d’une bonne bibliothèque et d’un endroit similaire, prêts à aller loin pour les trouver. C’est vrai que les temps ont changé, aujourd’hui, via le net nous avons accès à un immense savoir mis à disposition non seulement gratuitement mais accessible de partout, pourquoi aller à la Cité ? Et pourquoi pas pour le plaisir d’ouvrir un ancien journal (comme A’A’ ou Casabella ou Detail ou bien d’autres) qui montre les débuts de l’un de nos architectes favoris et à défaut de ne pas avoir des images de synthèses aller voir les maquettes exposées ? Ou encore écouter une conférence (sans avoir recours à des oreillettes) et échanger sur divers sujets architecturaux en regardant les gens les yeux dans les yeux même s’ils sortent parfois leur téléphone pour twitter. Mon blog est l’exemple vivant de tout ce que l’on peut trouver sur le net et sans ses 1250 articles, je n’aurais pas été de cet aréopage, malgré tout, je continue de croire que les étudiants en architecture ont beaucoup d’intérêt à aller à la Cité. N’oublions pas que le monde de l’art propose les mêmes ressources voire plus sur le net mais le palais de Tokyo ainsi que le MAM adjacents ne désemplissent pas pour autant. Donc, pourquoi pas la Cité?

Le nouveau programme nous apprend également qu’à l’image de  la Villa Medici qui accueille les artistes, la Cité va recevoir deux résidents venant de deux mondes différents, l’architecte Nicole Concordet et le philosophe Philippe Simay. De même, une place particulière sera proposée à la photographie d’architecture via plusieurs rencontres intitulées: « architecture et photographie ». Et finalement une soirée carte blanche sera réservée à la revue Criticat, l’une des rares revues de critique architecturale en France.

Ne seront pas oubliés les architectes des trente glorieuses et Bernard Zehrfuss en particulier. J’en déduis que les visiteurs de l’exposition assisteront au film tourné par le réalisateur Julien Donada dans les locaux de l’une des œuvres de l’architecte aujourd’hui démolie: l’ancien siège de Sandoz  qui se trouve à Rueil Malmaison (Hauts de Seine). (C’est Julien Donada en personne qui m’avait parlé de ce film quelques jours auparavant.)

Ce 26 septembre 2013, Guy Amsellem a donné la parole aux blogeurs comme il l’a donné  aux journalistes, il a écouté et échangé avec tous, il a paru attentif aux diverses problématiques et soucieux de l’avenir de la Cité.

De bien belles choses sont en perspectives, l’intention est présente, la réalisation ainsi que la réussite dépendent de la volonté de tous…

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