L’architecture numérique selon Michael Hansmeyer

L’architecture numérique selon Michael Hansmeyer

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Michael Hansmeyer puise dans l’histoire de la renaissance et se sert d’algorithmes pour concevoir d’impressionnants morceaux d’architecture. Découverte d’un magicien qui révolutionne l’architecture.

Sur son site, nous pouvons lire ces mots :

« New materials and fabrication methods have historically led to radical changes in architectural design. They have indeed been the primary drivers in its evolution. Today, additive manufacturing heralds a revolution in design. Yet in architecture, this technology has up to now been used only for small scale models. »

Pour connaître mieux le personnage, quelques recherches s’imposent. Titulaire d’une maîtrise en architecture de l’université de Columbia, Michael Hanmeyer a travaillé chez JP Morgan, Herzog & de Meuron et McKinsey & Co. Féru des dernières nouveautés technologiques, l’artiste est persuadé de l’utilité de coupler architecture et technologie pour concevoir des formes jusque là inimaginables.

Après plusieurs essais concluants l’architecte arrive à prouver que la technologie et l’impression 3D rivalisent avec la perfection humaine que ce soit dans les détails ou bien dans la réalisation de toute autre forme beaucoup plus simple. Ainsi, l’impression d’une grotte pourra coûter le même prix que l’impression d’un cube primitif, il suffit de trouver les bons algorithmes qui rythment l’ensemble.

La dernière création de Michael Hansmeyer (en collaboration avec Benjamin Dillenburger) est la « Digital Grotesque », une salle qui a nécessité un mois d’impression et une journée d’assemblage. A la place de supports d’impressions restrictives, les architectes ont eu recours à une combinaison de sable et d’un liant. Une fois terminé, le matériau possède des propriétés similaires à du grès. Le résultat est tout simplement époustouflant. Même si la chambre avec ses milliers de textures paraît incroyablement complexe, le processus reprend les techniques de la sculpture sur pierre utilisées par les artisans dans le passé.

La« Digital Grotesque » est un pas gigantesque qui facilite les ornements des projets architecturaux dans le monde. A cette nouvelle, Adolf Loos, l’auteur de « l’ornement est un crime » devrait se retourner dans sa tombe…

Le site de Michael Hansmeyer : ici.