La reine est morte, vive son architecture !

La reine est morte, vive son architecture !

ZahaHadid

« L’important c’est que je sois architecte, le fait que je sois une femme est une information secondaire. » disait Zaha Hadid. Et pourtant, le parcours exceptionnel de cette femme qui va de Bagdad à Londres en passant par Beyrouth n’est pas ordinaire.

Le communiqué de presse daté d’hier nous informe :

« C’est avec une grande tristesse que Zaha Hadid Architects confirme que Dame Zaha Hadid, est décédé subitement à Miami. (…) Zaha Hadid est considérée comme la plus grande femme architecte dans le monde. Née à Bagdad en 1950, elle a étudié les mathématiques à l’Université américaine de Beyrouth avant de commencer son voyage architectural en 1972 à l’Architectural Association de Londres.
En 1979, elle a créé son propre cabinet à Londres – Zaha Hadid Architects – qui a acquis une réputation dans le monde entier pour ses travaux théoriques novateurs, y compris The Peak à Hong Kong (1983), le Kurfürstendamm à Berlin (1986) et l’Opéra de Cardiff au Pays-de-Galles (1994). Avec son associé Patrik Schumacher, elle a bâti une oeuvre au carrefour de l’architecture, du paysage et de la géologie, développant ainsi des technologies innovantes pour réaliser ses formes architecturales dynamiques et parfois inattendues.
 »

Il y a quelques années, pour le journal Le Courrier de l’architecte, j’avais traduit un portrait écrit par Youssef Mohsen, un journaliste irakien qui racontait sa rencontre avec la grande dame où concernant son succès, elle disait : « C’est le produit de plusieurs expériences humaines au cours de ma vie ; peut-être que tout revient à ma personnalité forte et ordonnée plus qu’à mon identité ou le fait que je sois une femme. Oui, j’ai réussi, mais la route n’était ni facile ni parsemée de roses ; c’est le résultat d’un très long combat. Au début, j’étais une acharnée de boulot et je travaillais de jour comme de nuit ».

Aujourd’hui, le premier avril 2016, Zaha Hadid n’est plus pour commenter son enfance, son parcours ou relater ses souvenirs. C’est à nous, architectes, qu’elle confie ses enseignements,  mais c’est aussi à tout le monde qu’elle lègue un inconditionnel patrimoine. Hommage à toi Zaha !