Casa Parásito, un curieux refuge signé El Sindicato Arquitectura

Casa Parásito, un curieux refuge signé El Sindicato Arquitectura

© AndrésVillota

Conçu et réalisé par l’agence El Sindicato Arquitectura, le logement minimaliste de 12m² se greffe sur les toits des immeubles du quartier de San Juan à Quito, en Equateur. Une alvéole qui contient tout le confort et peut résoudre de nombreux problèmes.

Un objet minimaliste

Les architectes nous rappelle que José Mujica, l’ancien président de l’Uruguay disait : « Les pauvres ne sont pas ceux qui possèdent peu, mais ceux qui ont besoin de beaucoup », un exemple qui ont suivi pour engendrer leur projet.

Casa parásito (la maison parasite) est un objet minimaliste, axé sur la résolution des besoins de base en matière d’habitation pour une personne ou un jeune couple. L’alvéole comprend: une salle de bain, une cuisine, un lit, un petit espace de stockage et un autre espace qui sert comme cuisine/salle à manger.

Le projet est développé à partir d’une façade en forme de A. Les architectes nous racontent « Son concept vient de la recherche de l’espace de vie optimal en fonction de l’activité que nous effectuons. Nous avons proposé un noyau rectangulaire, où toutes les activités debout sont effectuées et où l’on peut accéder à tous les espaces utilitaires, tels que: la table de cuisine, la salle de bain, le lit, le rangement, le bureau, etc. » Les espaces utilitaires, adjacents au noyau, se trouvent dans les triangles. Cette géométrie octroie une stabilité à l’ensemble de la structure.

Selon les architectes, le projet est composé de 3 modules créés par 4 cadres structurels qui combinent des espaces libres d’objets utilitaires, afin de maximiser l’utilisation du volume et de diminuer la zone construite. « Cela permet d’utiliser l’espace flexible du noyau rectangulaire pour la commodité de l’activité exercée dans le logement. » Soulignent-ils.

Avec une grande fenêtre transparente, le projet laisse entrer la lumière naturelle à travers la façade nord. Il offre une vue sur la ville et les volcans Cotacachi, Imbabura, Mojanda et Cayambe. En revanche, un verre dépoli sur la façade sud assure un éclairage suffisant, une bonne ventilation et une intimité vis-à-vis des voisins. Quant aux deux façades, est et ouest, elles reçoivent la lumière directe du soleil toute l’année, elles sont complètement fermées pour éviter la surchauffe.

Sur les toits

Pour les murs intérieurs et les sols, les panneaux OSB sont utilisés comme finition. Concernant les murs extérieurs et la toiture, les architectes ont favorisé les panneaux en acier. « Compte tenu de la structure en bois et de la sous-structure pour la fixation des panneaux métalliques, nous créons un vide d’isolation de 12 cm qui est rempli de fibre de coco comme matériau isolant. Des fondations en acier sont utilisées pour fixer le projet à la dalle de la structure existante. » Rajoutent les architectes.

Bien qu’il soit possible de construire le projet dans des parcelles urbaines ou rurales sans constructions existantes, les architectes nous informent qu’idéalement la construction devrait se produire sur des toits sous-utilisés d’édifices urbains structurellement sains. Des bâtiments où il est plus facile de se connecter aux réseaux d’eau, de déchets et électriques existants. « De cette façon, nous pouvons contribuer à la densification de la ville à très petite échelle, avec un minimum d’investissement économique et d’utilisation des ressources, ainsi que contribuer à la conservation du patrimoine architectural. »

© PabloOlalla
© PaoloCaicedo
©ElSindicatoArquitectura
© AndrésVillota

Le site de l’agence El Sindicato Arquitectura: ici.