A Saint-Herblain, a/LTA répond favorablement au contexte

A Saint-Herblain, a/LTA répond favorablement au contexte

© Stéphane Chalmeau
© Stéphane Chalmeau

a/LTA architectes urbanistes Le Trionnaire – Le Chapelain vient de terminer à Saint-Herblain un charmant projet qui s’insère dans son milieu tout en gardant une belle part de coquetterie. Matières et textures se croisent pour un résultat notable.

Un ensemble qui habite le lieu

C’est dans la ZAC de la Pelousière (J. Boucheton), à Saint-Herblain que les architectes de l’agence a/LTA (Maxime Le Trionnaire et Gwénaël Le Chapelain) viennent de réaliser leur projet. Il s’agit d’un programme composé de 34 logements en accession et une salle commune, qui prend place sur une parcelle située dans un environnement exceptionnel.

La ZAC de la Pelousière se caractérise par son identité qui croise astucieusement la ville et la campagne. En effet, sa topographie prononcée et son univers champêtre étaient le point de départ sur lequel les architectes se sont appuyés.  

« Après avoir développé plusieurs scénarios, cette implantation se révélait être la meilleure tant dans la préservation de la profondeur, des porosités qui accompagnent le paysage que sur les vues, les cadrages, les vis-à-vis. » Racontent les architectes qui ont fait tout leur possible pour créer un ensemble qui habite le lieu.

Le projet se caractérise par une composition simple qui comprend deux entités. Tandis que le premier bâtiment suit la limite ouest du terrain, le second parallélépipède est perpendiculaire à la rue des Marais. Les deux édifices sont traités de manière identique mais chacun présente une relation au terrain qui lui est propre.

Le bâtiment A se pose délicatement dans la pente sans aucune impact à la topographie existante. L’ensemble légèrement enterré côté rue, est déchaussé sur le vallon laissant apparaître son niveau de sous-sol. Le bâtiment B est, quant à lui, enclavé par la végétation, les logements situés au rez-de-chaussée jouissent d’un accès direct au plateau paysager. L’espace créé entre les deux entités correspond à un espace central complètement piétonnier que les architectes aiment nommer la cour urbaine. « Cet espace central, est non seulement un cœur névralgique des flux de circulations, mais également un lieu d’échanges, de rencontre et de discutions. » Soulignent les concepteurs.

Des petites attentions

La salle commune qui fait partie du programme vient s’insérer sous la cour urbaine, au niveau du sous-sol, elle est en accès direct avec la prairie et largement ouverte sur le vallon. Il s’agit en effet d’un espace sans affectation particulière qui pourra être approprié par les résidents pour y installer une bibliothèque, un atelier de jardinage ou toute autre chose.

Dans leur conception globale, les architectes n’ont pas délaissé certaines astuces fonctionnelles qui donnent un plus grand confort aux habitants comme les placards de rangements sur les balcons qui servent en même temps de séparation entre les voisins préservant ainsi l’intimité de chacun d’eux, le potager commun qui encourage la convivialité, les grandes baies vitrées qui assurent non seulement une grande luminosité à l’ensemble mais ramène le paysage extérieur à l’intérieur. Que de petites attentions appréciables de tous.

Il est vrai qu’il s’agit d’un ensemble immobilier contenant des logements mais la composition savante, le traitement minutieux, le rapport au paysage, tout nous montre qu’il s’agit avant tout d’une réalisation longuement réfléchie qui croise astucieusement le jeu des volumes et des textures. Un travail qui mérite reconnaissance !

© Stéphane Chalmeau
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Le site de l’agence d’architecture a/LTA : ici.

Les photos : © Stéphane Chalmeau